DISCOURS DE Mr DANIEL EBONDO (le Champion) LORS DU VERNISSAGE DU LIVRE
ECRIT PAR MADAME SANDRA NSANGAJI MUSHITU
EDITÉ PAR TTM SARL
TITRE DU LIVRE : "L'HEURE EST ARRIVÉE POUR L'INTEGRATION SOCIALE DE LA FEMME CONGOLAISE APRES LA VICTOIRE SUR L'ACQUISITION DE SES DROITS."
CEREMONIE FAITE A LA MAIRIE DE LUBUMBASHI EN RDC.
DISCOURS
A
travers le livre que nous vous présentons aujourd’hui, vous allez comprendre le
sens de la parité mal interprété par plusieurs, mais qui n’est simplement
qu’une complémentarité entre l’homme et la femme, jamais « L’EGALITÉ ».
Après
la lecture de ce livre, notre service de lectorat a descellé les causes de la discrimination
faite à la femme, du complexe d’infériorité constaté chez la femme, du manque
de confiance de soi chez la femme…
Voici
ces quelques causes :
DANS LA FAMILLE
Déjà
dans la famille, la jeune fille se sent inférieure au garçon par le fait
qu’après avoir mangé, tout le monde peut se lever et partir, c’est à elle de
rester pour débarrasser la table.
S’il
arrivait que les parents manquent des moyens pour scolariser tous les enfants, ceux-ci
prennent la résolution de privilégier d’abord les garçons en avançant des
raisons telles que :
· La fille sera prise en
mariage,
· C’est le garçon qui saura
garder la famille.
Or, Selon ma petite
expérience, c’est par contre les femmes qui savent bien garder les familles que
nous les hommes.
Je
vous informe que ma maman n’a pas étudié à cause de cela, si mon grand-père
était encore vivant, j’allais le poursuivre en justice à cause de cette grande
irresponsabilité à l’égard de toutes ses filles et surtout de ma mère.
Les
parents ont déjà attribué les tâches aux enfants, en leur disant que ça, c’est
seulement les filles qui doivent faire et jamais les garçons.
Et
c’est nous les parents, qui encourageons le manque de confiance de soi chez la
jeune fille dans nos familles.
DANS LA RELIGION
Beaucoup de religions se
servent du livre de 1 Corinthiens 14, 34 qui dit : « que les femmes se
taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; mais
qu'elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. »
A
tous les lecteurs de la bible, retenez ceci :
· Tous les livres de la
bible ont été écrits pour des raisons précises, à des moments précis, dans des
lieux précis pour des personnes précises.
Estimées
femmes, retenez que vous n’étiez pas les destinataires de la lettre que nous
appelons 1 Corinthiens.
La
ville de Corinthe était sous la culture grecque, or chez les grecs, les femmes
sont des éternelles mineures d’âge, qui ne possèdent ni le droit juridique, ni le
droit politique. Toute leur vie, elles doivent rester sous l’autorité d’un
tuteur : d’abord leur père, puis leur époux, voire leur fils si elles sont
veuves ou leur plus proche parent.
C’est
comme d’autres tribus en RDC qui considèrent encore la femme à ce 21ème
siècle comme un objet. Cela doit prendre fin maintenant.
Après
plusieurs études sur ce sujet, plusieurs chercheurs ont dit que ce sont les
scribes qui avaient ajouté ce verset pour continuer la marginalisation de la
femme.
A
mon humble avis, il faut ignorer ce verset parce que dans le même livre 1
Corinthiens 11, 5, Paul dit : « Toute femme, au contraire, qui prie ou qui
prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c'est comme si elle était
rasée. » Quelle est la femme qui peut prier ou prophétiser sans ouvrir sa
bouche ? Donc Paul autorise à la femme de parler dans les assemblées en
priant et en prophétisant.
Nous
ne sommes pas athéniens ou grecs, mais nous sommes congolais et toute femme
congolaise a ses droits qui doivent être respectées jour et nuit ; y
compris sa liberté de religion et d’expression.
DANS UN PAYS EN GUERRE
La violence des droits des femmes et des filles est
très répandue dans les situations de conflits, elle est utilisée comme tactique
de guerre et elle s’installe même dans les foyers.
A travers cette cérémonie, nous demandons à
·
l’Etat congolais de mettre fin à la guerre déjà
installée à l’est de notre pays, car celle-ci renforce encore les violences
faites des droits de la femme et de la jeune fille.
·
la femme de participer dans tous les aspects de la
consolidation de la paix pour mettre fin à la discrimination faite à la femme
et de résoudre les conflits sans
violence.
·
Aux ONG et au gouvernement de continuer à soutenir les
femmes qui dénoncent les violences, les discriminations, car « en ayant eu le courage de
dénoncer leur mari, elles sont stigmatisées, marginalisées et tombent
souvent dans la pauvreté. » et meurent en se condamnant pourquoi elles ont pris
la résolution de dénoncer.
Si
la mobilisation est bien faite, d’ici 2023, nous aurons au moins 50% de femmes
dans tous les domaines de la vie à travers la République Démocratique du Congo.
Et
en 2050, nous pouvons vivre dans un pays sans violence, ni discrimination faite
à la femme et la jeune fille.
Avec
tout le respect possible, dites au pasteur qui avait dit que « la place
de la femme, c’est à la cuisine » que Mr Daniel a dit : « la
place de la femme, c’est dans la politique ; la place de la femme, c’est
dans l’armée ; la place de la femme, c’est dans tous les domaines de la
vie pour contribuer au développement socio-économique de ce grand pays aux
cotés de l’homme. »
Lors
de mon premier entretien avec l’écrivaine, Mme Sandra, j’ai compris qu’en elle,
y avait la soif de conscientiser les femmes, mais c’est les moyens matériels
qui manquent. C’est pourquoi, nous vous demandons de soutenir cette écrivaine
en achetant son livre, en véhiculant massivement son message, en organisant
encore plus de conférences pour sensibiliser toutes les congolaises, et pour faire
entendre la voix de la femme et mettre complètement fin à la discrimination et
aux violences faites à la femme et à la jeune fille.
Je dis et je vous remercie.
Fait à Lubumbashi, le 15 Octobre 2022
Mr Daniel EBONDO (Le Champion)
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